Interview de Dayana Mercier (juillet-août 2007)
- Lana
- 27 mars 2020
- 3 min de lecture
Dayana Hansia Mercier est une chanteuse haïtienne de 13 ans qui ne vous ait pas inconnue car vous avez pu l'écouter il y a quelques mois dans "L'amitié" et voir les photos de son parcours au World Championship Performing of Arts (Wcopa) fin juillet-début août 2007
1 - L’inscription : quand t'es-tu inscrite, qu’est ce qui t ’a motive, qui t' en a parle, dans quelle catégorie étais-tu inscrite ?
Ma maman m’a inscrite depuis décembre 2007. Le fait qu’il s’agissait d’un grand championnat à Hollywood où j’allais rencontrer de grandes stars et des producteurs m’a motivé. Farah Larrieux d’une agence internationale située à Miami qui a entendu parler de la fille d’Ansyto qui chante a contacté ma maman et nous a proposé ce championnat. J'ai fait partie de la catégorie JUNIOR, j’étais inscrite pour le R&B et le GOSPEL( R&B : The Greates love de Whitney Houston /Gospel : Amazing Grace)
2 - Préparation en amont : les mois précédents : comment as-tu vécu le jour qui approchait, chaque jour qui passait, comment s'est-elle préparée, comment vivais-tu tes craintes, tes espérances ?
Depuis le jour où ma maman m’a parlé de ma participation au championnat, je rêvais d’Hollywood, j’étais excitée, comme j’avais des examens scolaires à finir, je me suis concentrée sur l’école tout en prenant des cours de chant le week-end avec Fabienne Denis. Chaque jour qui passait était bouleversant, il y avait beaucoup de préparations à faire, ma maman communiquait tous les jours avec Farah qui nous disait quoi faire, le choix des chansons, on courait les rues, le net pour trouver ce qui me convenait le mieux, tout le monde à la maison était fatigué, tous les jours on s’occupait de quelque chose différent. Je me préparais avec Fabienne Denis et quelques amis de ma maman qui me donnait des conseils. Au début, j’avais peur parce que mon papa pensait que je n’étais pas prête pour ce grand concours, mais ma maman tenait tellement à ce que je participe, mon professeur également pensait que je pouvais. Après je me suis concentrée un peu plus et je me répétais dans ma tête que j’allais gagner.
3 - La semaine de l’événement : comment se décide : le choix des vêtements, les répétitions, comme as-tu gérer le stress ?
La semaine de l’événement le choix des habits n’a pas été compliqué, on avait tout préparé en Haïti, mes 2 tenues de scènes m’étaient offertes par Murielle Créations, il y en a beaucoup d’autres que j’avais déjà parce que je les portais pour performer dans mon pays et d’autres que ma maman avait acheté avant mon départ. J’avais beaucoup de stress dans les dernières répétitions. Arrivée à Miami, les amis de Farah m’ont appris une nouvelle façon de chanter, ils m’ont beaucoup conseillé, j’ai passé la nuit à travailler avec Jonathan et Charles, 2 amis de Farah, qui m’ont permis de réussir les 2 rounds. Mais malgré le fait que j’apprenais des techniques nouvelles, je me disais que j’étais la plus forte, que j’allais réussir.
4 - Le jour J : que se passe-t-il en coulisses, les relations avec les autres candidats ?
Le jour J était les 2 jours des auditions. La communication avec les autres candidats a été difficile car tout le monde était stressé, on restait en silence, je pense que l’on protégeait la voix.
5 - Le jour d’après : impressions, ce que tu as aimé, ce que tu as détesté ?
Le jour d’après a pris du temps pour venir car les auditons se sont finies un mardi et la remise des médailles et des primes était un vendredi, quand j’avais vu que j’avais gagné le round 2 même lorsque je n’étais pas retenue pour la finale, je savais que j’allais gagner une médaille. Le jour de la remise de la médaille, j’avais l’impression que j’étais dans un rêve mais en même temps j’étais certaine que j’allais avoir cette médaille parce que j’ai travaillé dur pour l’avoir et Farah qui avait participé l’année dernière pensait également que j’allais avoir un prix parce qu’elle m’a dit que je m’étais bien débrouillée.
J’ai aimé la gentillesse des candidats, le décor de la salle où l’on passait les auditions, le déplacement de ma marraine et de sa famille pour me supporter, l’aide de quelques sponsors et amis et enfin le courage que j’ai pour gagner cette médaille dans ma catégorie malgré l’absence de ma maman.
Ce que j’ai détesté, le manque d’union des haïtiens alors que les autres pays étaient tous ensemble.
Merci Dayana, Tamara, Farah
Lana, juillet-août 2007
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