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Interview de Fredy Carmelot (24 juillet 2006)

  • Lana
  • 27 mars 2020
  • 4 min de lecture

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Lana4 : Qu’est-ce qu’une bonne promotion, selon toi ?

Freddy : Une bonne promotion, c’est une promotion qui se fait au niveau des radios, au niveau de la télé, des journaux et puis ce qu’on appelle une vente-signature, c’est-à-dire que le groupe vient jouer, j’ai fais ça à Miami mais malheureusement lorsque l’album est sorti j’étais en tournée, je venais de terminer une tournée en Guadeloupe, dans les Antilles alors je ne pouvais pas embaucher des musiciens pour retourner encore. J’ai fait une vente-signature aux Etats-Unis. En Guadeloupe  Robert Hubert de DECIBEL LATINO m’a beaucoup aidé, on a  diffusé l’album sur toutes les stations qui jouent du Compas, c’était vraiment positif.


Lana4 : Et la promotion sur Internet ?

Freddy : On avait des contacts avec KompaMagazine, Sakapfèt ce sont des sites Haïtiens, que les Haïtiens consultent pour connaître ce qui ce passe dans le monde de la musique. TOP VICE avait également un site, mais il est en restructuration en ce moment.


Lana4 :As-tu sollicité ces sites pour la sortie du dernier album ?

Freddy : Non, parce que le Live vient de sortir, et que c’est seulement en arrivant ici que j’ai vu l’album.


Lana4 : Peut-on se passer de promotion sur Internet ?

Freddy : Robert Hubert a produit cet album, il a fait beaucoup de radios, mais moi je vais continuer avec la promotion au retour à Miami, sur les sites, la radio, la Télévision.  Il y a un titre qui marche très bien, «  Cheri m’envi plogé.


Lana4 : Comment démarres-tu un album ?

Freddy : Maintenant, les morceaux doivent durer au maximum 5 à 6 minutes, parce que les DJ’s vont dire «  ah c’est trop long ». Avant les morceaux c’était textes et musique, là maintenant il faut qu’en 5 minutes que le message. Pour commencer un album, il faut avoir des sujets, puis après la musique, et enfin tu adaptes le texte avec la musique.  


Lana4 : A quand un duo avec une voix féminine?

Freddy : Il va y avoir des artistes invités sur le prochain Freddy TOP VICE (peut être mon frère Dieudonné Larose qui est avec moi aujourd’hui parce qu’on s’entend très bien).  


Lana4 : Des souvenirs particuliers après autant d’années de carrière ?

Freddy : J’ai gardé tellement de beaux souvenirs durant 20 ans d’existence du groupe ! Je me rappelle une fois qu’on a été jouer, tout au début, au CARNEGIE HALL, c’est une salle vraiment qui à une réputation légendaire, de grands musiciens tel que Franck CINATRA, Charles AZNAVOUR…s’y sont produits.

Il y avait donc un concert Haïtien au CARNEGIE HALL, on était invité, tout comme  TABOU COMBO, Ansy DESROZES (malheureusement décédé), Hérold CRISTOPHE ... Il y a eu aussi des représentations  colossales à Paris, des milliers de gens se déplaçaient pour voir les 4 musiciens qui sonnaient comme 12 (TOP VICE n’était pas encore très connu). Et puis il y avait aussi ces périodes à Miami, où c’était comme une religion, les gens devaient aller à l’Eglise le dimanche, chaque vendredi mais certains disaient : « Je m’en fous qu’il y ait Michael Jackson à Miami » les bals du TOP VICE étaient toujours bondés, c’était le bon temps quoi ! Beaucoup de souvenirs, j’ai gardé de bons souvenirs des Antilles : On a  fait Partitions avec LAROSE,  MAGNUM BAND. C’était les débuts du TOP VICE dans les Antilles


Lana4 : Un plat que tu aimes bien cuisiner ?

Freddy : Heu, un plat…(rires) je suis allé à une école pour apprendre à cuisiner. Je cuisine très bien les Pastas, les pâtes, les crevettes… J’aime cuisiner tout ce qui est facile ; comme du saumon sur le grill, une salade… Vive le Georges Forman ! C’est  très nutritif ça fait pas grossir.


Lana4 : Comment se décide le moment de faire un nouvel album ?

Freddy : C’est pas faire un album mécaniquement, « chaque deux ans il faut que je sorte un album », non ! Si l’album marche, on se donne du temps pour préparer le prochain, car il faut que celui-ci surpasse le précédent. Parfois le producteur dit non pas tout de suite, ou encore si une chanson marche bien on l’accompagne d’un clip, et ainsi de suite de façon à raviver l’album.


A propos d’Haïti

Quoiqu’on dise, je dis qu’on peut vivre en Haïti. Tout comme on vit en Irak ou encore en Israël. Il y a une grande différence entre ce qu’on entend et la réalité elle-même. Les gens ont tendance à amplifier les faits. Les informations qui circulent sont tellement négatives que de l’extérieur on peut penser qu’il n’y a pas d’êtres vivants en Haïti.

Ce qu’il faut savoir c’est que les problèmes du pays se concentrent dans une zone déterminée ; car une fois qu’on a quitté la capitale, qu’on se rend à Jacmel, aux Cayes, on peut se déplacer de jour comme de nuit sans crainte.

Et cette situation de misère n’est pas exclusive à Haïti.


A propos de la musique

Il est plus facile pour nous artistes haïtiens de casser que de tenir bon.

Certes, des groupes ont traversé les générations, mais ils ne sont pas nombreux. Deux groupes haïtiens sont des exceptions : Septentrional et Tropicana du Cap. Aujourd’hui encore, ils sont présents sur la scène musicale. Ce sont des modèles de longévité. Dieudonné Larose, présent lors de ce tête-à-tête, ajoute : ces deux groupes sont soutenus par leur région (Le Nord) d’où viennent bien des musiciens ; une région qui supporte ce qui est fait dans la localité. Leur maître mot : « sé kin an mwen ! »

Freddy dit de Dieudonné Larose : c’est un blagueur ! Il a accompli un superbe travail dans son dernier album (Sé péché). Ses textes sont forts.

Antilles Compas le 24 Juillet 2006

 
 
 

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