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Interview de Garcia Delva (1er avril 2007)

Lana

1 – Pourquoi pas les cheveux courts ?

C'est un style que j'ai adopté et j'ai une coiffeuse qui s'en occupe régulièrement.


2 – Comment débute une journée de Garcia Delva ?

A mon lever, je remercie Dieu, je le remercie pour la nuit que  j'ai passée, je lui demande de m'accorder son pardon pour ce que j'ai fait de mal, de me permettre de passer une bonne journée. Ensuite, je dis bonjour à ma mère, je discute avec elle un moment, m'intéresse à comment a été sa nuit, à ce qu'elle va faire de sa journée. Je bois une soupe à base de pain, m'informe de l'actualité puis, en général je vais en répétition.


3 – On te connaît d'abord en tant qu'interprète, mais composes-tu, joues-tu d'un instrument ?

Je joue de la batterie, du gong, un peu de guitare (pas comme un professionnel bien sûr). J'ai composé : « Popo », , « Kwa pa'm », « Lanmou chanjé katyé”, “Pityé”… écrit « Our love is forever ».


4 – Après une soirée qui tourne mal comme celle d'hier as-tu des craintes quant aux prochains bals ou alors l'expérience te permet de relativiser ?

C'est le genre de choses qui arrivent régulièrement lors des bals, il y a toujours des bagarres. Hier soir, cela m'a attristé, pour la communauté haïtienne ……Je crois cependant qu'il y a un travail de sensibilisation que nous artistes devons faire quant à ce type de problèmes (c'est ce que nous tâcherons de faire par la suite). Je n'ai pas de craintes particulières, parce que c'est quelque chose que je vis souvent.


5 – Tu chantes sans faiblir durant 4 heures, tu fais preuve également d'une énergie inépuisable, quel est ton secret ?

En général le matin je fais un peu de sport (basket, football) pour me rendre endurant, me permettre de tenir. J'aime danser, j'aime chanter, et je pense que le public apprécie un chanteur qui ne se contente pas de chanter mais qui bouge, qui fait le show et moi je suis un « showbiz man *», un « hot bull** !!!


6 – Pourquoi avoir créé Mass Konpa ?

Gérostar a fait de Gracia Delva une star. Ca a été mon premier groupe. Puis, il y a eu l'épisode de Djakout Mizik qui possède un flux magique, comme chacun sait. Et à un moment M, une place P, des génies se sont rencontrés : ce fut Zenglen : J'ai utilisé « 5 dwèt », pour découvrir" 5 kontinan » à une allure si vive qu'au contrôle "nou pèdi frein". J'ai été obligé de revenir en Haïti pour éviter les autoroutes. Et c'est là qu'est né Mass Konpa.

La création d'un groupe n'était pas dans mes intentions, c'est quelque chose qui a été impulsé par Gerard Goog (promotion philo 2003). Et maintenant Mass Konpa est le numéro 1 des orchestres haïtiens.


7 - Comment s'est fait le choix du nom "Mass konpa"  ?

Lorsque j'étais dans Djakout Mizik, Pierre-Michel Théodat était rentré en Haïti et m'avait vu jouer ; il a alors affirmé à mon manager : « misyé sa sé yon Mas Konpa ». Cette expression de "Maître Kompa" m'a plu et est devenu mon pseudo. Désormais, c'est une institution, une affaire, un groupe.


8 – En dehors de la musique, quelles sont tes passions ?

La musique. Ensuite, l'art, le cinéma, le sport, ce qui est du domaine de l'amusement. Après la musique c'est la musique. La musique c'est ma vie.


9– Quelle(s) chanson(s) a (ont) été difficile à interpréter ?

Pour moi aucune. Dès qu'il y a un contenu, un message, que je ressens, l'interprétation est facile pour moi.


10 – Si tu n'étais pas musicien qu'aurais-tu aimé être ?

Difficile à dire car c'est ce que j'aime passionnément. C'est là que je me sens bien. Je n'avais aucun autre rêve à part d'être un chanteur de grande renommée. C'est ce que je suis aujourd'hui.


11– Qu'est-ce qui te déplaît en studio ?

Je n'aime pas quand il y a du monde. Je veux rester seul avec l'ingénieur, l'arrangeur afin de mieux me concentrer, surtout que je chante dos et pieds nus.


12– Qu'est-ce qui te déplaît sur scène ?

Je n'aime pas les gens qui sont là et qui me regardent, qui ne dansent pas, qui ne bougent pas. J'aime quand les gens vibrent, s'expriment avec moi.

C'est ce moment que choisit une sauterelle verte (« on janm de bwa ») pour s'inviter à la conversation. Elle se perche un long moment sur le sweat-shirt de Garcia avant de se poser sur mon appareil. Sourires et rires de Garcia qui dit que cela fait longtemps qu'il n'en avait pas vu ; qu'il aimait beaucoup cette petite bête quand il était enfant.


*un animateur **un taureau chaud

Merci à Garcia Delva

Lana pour AntillesCompas, le 1 er avril 2007


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