En tête-à-tête avec...Jean Michel Saint Victor (Skah Shah)
1- D'où vient « Zouzoul » ?
Le manager des Shleu Shleu avait l'habitude de m'appeler ainsi, nul ne sait pourquoi ; le p'tit nom m'est resté.
2 – Après tant d'années au haut niveau de la musique haïtienne, finit-on par être blasé ?
Au contraire, c'est comme le bon vin : plus il vieillit plus il est bon.
3 – Sur scène, il vous arrive de fermer les yeux souvent et longtemps cela a-t-il une signification ?
Cela me permet de mieux me concentrer. Mais je vois tout ce qu'il y a à voir !
4-Skah Shah ne joue plus en costume, est-ce que « sa pa la mod anko » ?
On ne joue pas en costume aux Antilles à cause de la chaleur, mais ailleurs oui ; les costumes sont adaptés au climat et à l'époque.
5 – Quel moment a marqué votre carrière ?
Notre retour en Haïti (à l'époque de « Men niméwoa). Il y avait des milliers de personnes, dès l'aéroport. Cela m'a énormément touché et surpris, car je touchais concrètement du doigt l'admiration du public.
8 – A votre âge a-t-on encore le trac (devant par exemple un public connu) ?
Oui toujours, et cela quel que soit le public.
10 – La musique a-t-elle été un obstacle quelquefois dans votre vie ?
Définitivement. Je suis issu d'une famille de musiciens pour qui le classique était tout.
Un peu plus de pensées :
Sur scène, chaque groupe a ses armes pour se défendre sur scène.
Nous autres musiciens sommes les esclaves du public.
Un peu plus de vie professionnelle :
Zouzoul avant d'intégrer les Shleu Shleu a fait partie des Frénétiques, il a participé à une chorale.
Il compose, écrit, joue de la guitare classique, des percussions, du tambour ; et peut-être qui sait il se lancera dans un album solo. Car, maintenant la technologie facilite le travail (la dose, et la qualité).
Pour ce qui est de la technologie d'Internet : oui, il l'utilise pour être à la mode, vivre avec son temps.
En dehors de la musique, il y a le football : en semaine ou en weekend, dehors ou en salle.
Lana4 pour AntillesCompas le 03 août 2006
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