1 – Que préfères-tu le studio ou le live et pourquoi ?
Je n'ai pas de réelle préférence, car dès que je joue, que je compose, que je programme, dans un studio ou dans ma chambre, cela me va. Bien sûr, avec le live on a la chance d'avoir le retour immédiat de l'appréciation du public.
2 – Un 2e album est en préparation. Quelles sont les raisons de cet album (des chansons personnelles qui ne rentrent pas dans le cadre de Nu Vice, faire aussi bien que le 1er album) ?
Je suis artiste, donc tant qu'il y aura de l'inspiration il y aura des albums. Et il y a aussi le fait qu'une demande réelle existe (maison de disques, producteur, public...).
Et qui plus est, j'ai plusieurs projets en tête :
- un album « best-of » sur lequel il y aura 9 titres, dont 5 titres de Top Vice (à l'époque où le groupe n'était pas encore très connu) et 4 titres inédits. Cet album est surtout destiné au public européen, africain, antillais ainsi qu'à la nouvelle génération haïtienne qui n'a pas connu ces morceaux
- un album « world beat » avec des titres en anglais, avec un amalgame de styles : hip-hop, reggaeton, africain. C'est une expérience, une aventure que je me suis décidé à tenter.
- j'aurais aussi aimé sortir un cd ne comprenant que des instrumentaux avec des influences classiques, ou encore un album jazz ; ce qui offrirait une autre facette de Robert Charlot.
3 – Et si cette carrière était à refaire telle quelle ?
Personnellement, je ne suis jamais complètement satisfait de ce que je réalise, car selon moi, il y a encore des lacunes, des imperfections (même lorsque le produit est fini !) Je reste persuadé, après, que tel ou tel détail aurait pu être amélioré. Par conséquent, si c'était à refaire, je referai mais différemment.
4 – T'assieds-tu au clavier pour te détendre parfois ? Si oui, que joues-tu ?
Oui, un peu de tout : jazz, classique, rasin, kompa… Je me relaxe également par le biais d' instrumentaux que j'ai moi-même composés il y a longtemps et qui m'ont beaucoup marqué car je les ai composés dans des conditions particulières.
5 – Doit-on s'attendre à une chanson légère dans la droite lignée de « Iya », « M'sousa » pour ce prochain album ?
Oui, car c'est mon style ; c'est moi. Je ne peux pas m'en passer.
6 – Comment décides-tu des morceaux que le groupe va jouer en public ? (y a-t-il des morceaux qu'on ne joue pas devant tel ou tel public)
En fonction du public, des lieux (pays)...Lorsque certains titres ne sont pas joués, c'est par erreur ; c'est-à-dire que le temps imparti ne nous permet pas de jouer ces morceaux.
7 – As-tu le temps d'avoir des loisirs ? Si oui lesquels ?
Je n'en ai pas beaucoup, mais quelquefois je vais pêcher à la ligne, je joue au golf.
8 – Quelles rencontres d'artistes t'ont marqué ?
Celle avec Robert Martino. C'était mon idole, dans mon enfance. Je me rappelle qu'à nos débuts (Top Vice), il était venu nous regarder, venu voir ce que c'était que ce groupe. Là, il a réclamé la guitare et a joué un morceau… depuis lors, il est toujours resté.
Celle avec Lionel Richie, un homme simple, humble. Il m'a donné des conseils qui resteront gravés à jamais. Cette rencontre m'a marquée jusqu'au jour d'aujourd'hui.
9 – Qu'est-ce qui te pousserait à faire un duo masculin ?
C'est prévu pour mon prochain album, puisque je travaille sur un projet de ce type avec un artiste antillais connu.
Il n'y aura pas de duos avec une artiste féminine, mais je chante avec une interprète de zouk et ce morceau sera présent sur son album.
10 – Pourquoi dans le clip « M'sousa » de Nu Vice on ne retrouve pas tous les musiciens ?
D'une part, il fallait partir à New York pour tourner le clip et d'autre part, le producteur a jugé que vu la teneur de la chanson, le clip ne devait avoir pour acteur que l'homme et la femme. C'était un choix délibéré, mais cela arrive souvent dans d'autres groupes.
Lana4 pour Antilles Compas, août 2006
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