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Interview Yvon André "Kapi" (15 août 2008)

Lana

Membre fondateur et percussionniste de Tabou Combo, Yvon André allias "Kapi" répond à quelques questions le 15 août 2008, jour du concert du groupe à l'Instant, en Guadeloupe.

- D’où te vient le surnom de « Kapi » ? Mon père était capitaine dans l’armée haïtienne, on m'appelait alors « ti capitaine », puis « ti kapi » et enfin « kapi » qui est resté mon nom d’artiste.


- Tu es membre fondateur du Tabou Combo, raconte-nous comment en es-tu arrivé à intégrer le groupe ?


(Réponse à écouter : bientôt.)


-Les percussions sont les seuls instruments dont tu joues ? Quand j’ai décidé de devenir musicien professionnel, j’ai fait plusieurs écoles de musique aux Etats-Unis. J'ai appris le piano qui m’aide à composer beaucoup de morceaux pour Tabou Combo.


- Laquelle de tes compositions sort du lot ? "Sweet 20" (à l’occasion des 20 ans de Tabou)


- 40 ans : un bilan particulier a-t-il été fait ou des bilans sont-ils fait régulièrement ? Non. Le groupe tourne constamment. On prépare, d'ailleurs, actuellement un nouvel album. Des réunions ont lieu , mais vraiment occasionnellement, pour la préparation de grands moments (genre Olympia 2007 ou le show avec Zéklè prévu pour le 23 décembre 2008) ou encore pour les live en studio. Autrement, j’habite en Floride, je les rejoins sur les lieux où on joue puis je rejoins ma p’tite famille.


- Le sport : est-ce indispensable ? Je suis fanatique de sport : je  marche 1h par jour et fais 100 pompes par jour. Je faisais du tennis régulièrement mais j'ai du arrêter à cause de problèmes de genoux. Je fais aussi un peu de natation. Tout cela maintient en forme. Je ne fume pas, bois pour « socialiser » et n'use pas de drogue.


- Un remplacement est-il envisagé ? Tout le monde est remplaçable. Celui qui viendra apportera son bagage personnel, mais l’original c’est toujours l’original. Pour ce qui est du groupe, le noyau de Tabou Combo peut, éventuellement, ne plus être là, mais les membres resteront quand même en arrière plan pour la gestion.


- Quels sont tes projets solos ? - la compagnie Compas (en 98) - Afro Caribean Project volume 1 (musique traditionnelle haïtienne) - et en preparation le volume 2 de ce dernier


Une chanson dont le succès n'a pas été au rendez-vous ? « Vini pran chalè », « nan karayib la »


Une chanson qui, contrairement à tes attentes, a eu un succès inattendu ? "Mabouya" (la reprise par Carlos Santana nous a été très bénéfique, notamment au niveau de la Sacem).


- La chanson la plus appréciée, selon toi, par le public ? Aux Antilles les gens aiment « Tabou »


- Quelle(s) chanson(s) fait (font) l'objet d'une chorégraphie ? « New york city » a une chorégraphie bien déterminée et les autres sont improvisées, en fonction du public, de l’ambiance.


- Etes-vous plus honorés en Haïti ou à l’étranger ? On est honoré en Haïti, mais un peu plus à l'étranger. Ainsi, en 98 j'ai représenté le groupe en Côte d’Ivoire pour recevoir un prix d’excellence pour notre carrière (ce qui ; nous avons reçu les clés de la ville de Nanuet (New York) par le maire ; pour nos 40 ans, à Miami, nous avons eu droit à Tabou Day ; au Panama au mois de juin 2008, ça a été le délire. On chante en créole et eux le font phonétiquement. Ils nous ont nommés « orchestre panaméen officiel ». C’est un document officiel (établi par le maire et le préfet). Dans les années 84-85, à l’époque de Duvalier fils, les honneurs étaient plus nombreux en Haïti, mais il y a désormais de nouveaux groupes, donc les honneurs sont partagés. Il y a des moments mémorables en Haïti, par exemple à Ciné Park, à Pétion-Ville ou encore à Henfrasa en 1990 (où 15 000 billets avaient été vendus avant le spectacle) ;  le 23 décembre 2006 à Tara’s pour laquelle l'entrée était de 75 dollars américains et il y a eu quand même 2500 personnes.


- Quelle tournée à l'étranger revêt un cachet particulier ? Celle de l'été 1996 : on a tourné en Martinique, Guadeloupe, Saint-martin, Saint-Kits, Haïti etc de juillet à fin août. Tous les lundis soirs on jouait au PLM. Et toujours en Martinique, lors d'une grève de banque, pendant la période du Carnaval les gens avaient récupérer l’argent les jours précédents afin d'acheter leur ticket pour le concert.


- Quand un concert est annulé, comme celui au stade des Abymes du 12 août 2008, quelles pensées te viennent ? Je ne suis pas satisfait car on est venu faire une prestation. Pour une raison ou pour une autre c’est annulé, ce sont les risques du métier. Cela peut arriver. L’organisateur a eu le bon sens, cependant, de reporter le concert ; ainsi les gens, relativement calmes, ne se sont pas senti lésés.

Merci à "Kapi" d'avoir accepté de prendre le temps de répondre à ces quelques questions.


Lana


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